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Erzählperspektive und ihre Funktion

Der Erzähler wechselt im Lauf der Erzählung wiederholt seine Perspektive. Bis zur Mitte des 3. Kapitels, wo Soyaan ohnmächtig wird (p. 7, l. 16/ p. 17), entfaltet er die Situation und Sicht Soyaans. Der Leser erfährt nicht mehr als das, was Soyaan wahrnimmt, denkt und weiß (point de vue interne): « Soudain, un bruit sourd lui fait lever la tête. Il ne voit rien dans le ciel et pourtant, il est sûr d’avoir entendu un grondement. La pluie ? Impossible. [...] Non, ce n’est pas l’orage. Soyaan s’arrête, pose le baluchon et tend l’oreille. Le bruit vient d’en face. C’est un avion. Il en est sûr. Ce sont les avions qui apportent la nourriture dans la région depuis qu’il y a la guerre » (p. 6, l. 6-15/ p. 12). Das Beispiel enthält eine Passage in der Erzähltechnik der erlebten Rede (discours indirect libre), die aber trotz des personalen Erzählerstandpunktes in der Erzählung insgesamt rar ist.

Von der Mitte des 3. Kapitels bis zum Ende des 5. Kapitels wird entweder von einem neutralen Standpunkt aus (point de vue externe) oder aus der Sicht Paolas erzählt. Das, was der Leser über Ali erfährt, geht zumeist entweder aus den Aussagen des Jungen und der Darstellung seines Verhaltens hervor oder aus dem, was der Erzähler ausdrücklich als Paolas Wissen kennzeichnet: « Lorsque Ali parle des „chiens“, c’est toujours à propos de ses ennemis. Paola sait que, dans d’autres endroits, Ali aussi a posé des mines. Il s’en est vanté un jour devant elle » (p. 10, l. 8-11/ p. 25-26). Nur an einzelnen wenigen und kurzen Stellen wird das Innere Alis ausdrücklich deutlich: «  Ali aime bien Paola, mais il ne la comprend pas toujours. Enervé, il regarde l’infirmière par-dessus ses lunettes de soleil » (p. 11, l. 1-3/ p. 28). Dieser Wechsel von einer Figurensicht von außerhalb der Station hin zu einer Sicht, die innerhalb der Station verortet ist, unterstreicht das Problem des Minenfeldes, das die beiden Bereiche trennt. In Kapitel 3 und im Kapitel 6 ist es jeweils der Schrei des Kindes, der eine ‚Brücke‘ zur anderen Seite des Minenfeldes schlägt und von Paola wahrgenommen wird. Für sie ist der Schrei als Notruf eine Aufforderung zum Handeln. Ali dagegen nimmt ihn entweder nicht wahr oder reagiert nicht.

Die gewählte Erzählperspektive ermöglicht das langsame Entfalten einer Situation, die für viele Leserinnen und Leser aus dem Kulturkreis Paolas unbekannt ist und auf diese Weise für sie leichter auch mittels Empathie nachvollziehbar wird. Über Paola baut der Erzähler eine Zugangsmöglichkeit zu Ali auf, dessen Inneres im Unterschied zu dem der anderen Personen bis auf wenige Ausnahmen nicht explizit deutlich wird.

Das 6. Kapitel beginnt wie das dritte mit der Perspektive Soyaans. Mit dessen zweiten Schrei wechselt der Blickwinkel des Erzählers zwischen der Station und Soyaan am anderen Ende des Minenfeldes hin und her, bis die drei Protagonisten schließlich in der Mitte des Feldes aufeinandertreffen. Am Ende des Kapitels überwiegt die neutrale Erzählperspektive und nur der letzte, aber entscheidende Satz gibt die Sicht Paolas wieder: « Elle en est sûre, cet enfant pourra être sauvé » (p. 15, l. 12-13/ p. 39). Hierin kommt abschließend noch einmal die Motivation ihres Handelns zum Ausdruck, die zum Erfolg geführt hat. Diese Motivation wird darüber hinaus an dieser Stelle erneut Alis Verständnis gegenübergestellt, weil dieser sich unmittelbar zuvor des Kindes wie eines « colis » (p. 15, l. 7/ p. 38) entledigt hat.

VII. Auswahl an Textstellen, die sich zur Analyse von (rhetorischer) Form und Funktion oder zur Interpretation von Gesten eignen

Métaphore:

« La lumière du soleil d’Afrique l’aveugle » (p. 4, l. 2-3/ p. 5)

Comparaison:

« Soyaan s’écroule aux pieds d’Ali qui le ramasse comme si c’était un colis » (p. 14, l. 17-18/ p. 37-38)

Connotation (et les conditions culturelles de la perspective) :

« Le ciel est bleu, désespérément bleu » (p. 6, l. 10-11/ p. 12)

Parallélisme :

« Il tend la main vers l’avion à croix rouge que des hommes sont en train de décharger. Ali le rabroue.

- Ah non, petit ! La promenade dans le ciel, c’est moi qui l’ai gagnée ! 

Puis il tend le « colis » à Paola qui sourit. » (p. 15, l. 2-7/ p. 38)

Symboles : le cri − le fusil − le colis

« Avant de s’évanouir, il crie et le vent porte sa voix vers les camions à croix rouge. Seule Paola l’a entendu. » (p. 7, l. 15-17/ p. 17)

« mais les épines de fer s’enfoncent un peu plus dans sa chair et lui arrachent de nouveau un cri. Sur le terrain, Paola sursaute. Ali ne réagit pas. » (p. 12, l. 8-10/ p. 32)

« Soyaan sort le petit couteau de sa poche et tord une à une les griffes du barbelé pour les détacher de son pied qui saigne, il serre les dents, ses yeux se brouillent de larmes, mais il ne crie plus. » (p. 12, l. 10-14/ p. 32)

« Seule Paola l’a entendu. […] Ses yeux fouillent la savane. Près d’elle, Ali, lui, n’a pas bougé. Appuyé sur son fusil, le jeune homme mâche du chewing-gum. » (p. 7, l. 17-21/ p. 17)

« Paola dédaignant l’ordre, fait un pas en avant vers la savane. Ali épaule son fusil. » (p. 9, l. 19-20/ p. 24)

« Ali regarde l’infirmière sans trop y croire et caresse la crosse de son fusil. » (p. 11, l. 21-22/ p. 30)

« - Ça marche… mais seulement si je viens avec toi, répond Ali, en mettant son fusil à l’épaule. » (p. 13, l. 18-19/ p. 35)

« Soyaan s’écroule aux pieds d’Ali qui le ramasse comme si c’était un colis » (p. 14, l. 17-18/ p. 37-38)

« Puis il tend le « colis » à Paola qui sourit. » (p. 15, l. 7/ p. 38)

Gestes symboliques :

« Paola s’est agenouillée, la tête dans les mains. » (p. 10, l. 13/ p. 27)

« - Il n’a rien de spécial, Ali. Je le vois. C’est tout. Il est seul. Il est blessé et personne ne l’aide. Le jeune homme hausse les épaules. » (p. 11, l. 11-13/ p. 29)

« Paola a arraché les jumelles d’Ali. Elle tremble à chaque pas du gamin, qui avance sans se douter de la présence des mines. » (p. 12, l. 17-19/ p. 33)

La conception de l’homme/de l‘enfant:

« Les hommes au fusil n’ont rien à craindre du garçon, bien sûr. Et, sans doute, ne gâcheraient-ils pas une balle pour un enfant » (p. 5, l. 8-10/ p. 8)

« Soyaan s’écroule aux pieds d’Ali qui le ramasse comme si c’était un colis » (p. 14, l. 17-18/ p. 37-38)

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