Zur Hauptnavigation springen [Alt]+[0] Zum Seiteninhalt springen [Alt]+[1]

Sondage

Infobox

Diese Seite ist Teil einer Materialiensammlung zum Bildungsplan 2004: Grundlagen der Kompetenzorientierung. Bitte beachten Sie, dass der Bildungsplan fortgeschrieben wurde.

 

Réalisez un sondage sur les secrets de famille.

Est-ce qu’il y a des événements qui justifient un secret ?
Quels sont les secrets les plus fréquents ? Lesquels sont les plus graves ?
Lesquels peut-on cacher, lesquels faut-il révéler ?

Vous trouverez quelques indices et des mots utiles sur la liste de vocabulaire du secret.

 

1. Préparation en groupes·

  • Fixez un objectif:
    Mettez-vous d’accord sur les informations que vous voulez obtenir.
    Les questions à formuler doivent correspondre précisément à votre objectif.
  • Rédigez un questionnaire. Formulez des questions courtes, claires et précises.
    Choisissez des questions ouvertes ou fermées.
    Quels types de réponses seront possibles? (Oui/non; tout à fait d’accord/ pas    d’accord; choix multiple, sur une échelle de 0 - 10).
  • Choisissez les élèves que vous voulez interroger.
    (Critères possibles: fille / garçon; âge; nationalité)

2. Réalisation

  • Réalisez votre sondage en transmettant les questionnaires aux élèves que vous voulez interroger.
  • Analysez les résultats:
    Classez les réponses obtenues, calculez éventuellement le pourcentage de chacune.
    Discutez des résultats obtenus et tirez-en des conclusions.

3. Présentation des résultats

  • Au choix:
    a. Rédigez un rapport sur le sondage et les conclusions que vous en tirez.
    b. Présentez les résultats du sondage sous forme d’une affiche (diagramme).

4. Message à l’auteur

Mickaël Ollivier a écrit de nombreux romans sur des secrets de famille. Un de ses livres pour jeunes est même intitulé Secrets de famille .

Rédigez un email dans lequel vous présenterez votre projet et les résultats de votre sondage. Vous pouvez lui écrire si vous avez aimé ce sujet dans son roman Le monde dans la main et si c’est un sujet intéressant à vos yeux. Posez-lui des questions sur le sujet – par exemple, pourquoi les secrets de famille lui tiennent tant à cœur.

Vous trouverez son adresse email sur son site web:
http://www.mikaelollivier.com/

 

Vocabulaire thématique: Le secret

apprendre un secret
arracher un secret à qqn
avoir un secret
avouer qc. à qqn
confier un secret à quelqu'un
connaître un secret
conserver un secret
crier un secret sur les toits
cultiver le secret
déceler un secret
découvrir un secret
découvrir ses secrets à quelqu'un
dérober un secret
détenir un secret.
deviner un secret.
dévoiler un secret.
divulguer un secret.
emporter son secret dans la tombe
étaler ses secrets
être tenu, lié au secret
être capable de garder un secret
éventer un secret
se confier à qqn.

une adoption
un avortement
le clivage
un enfant adultérin
une homosexualité
un inceste
une maladie psychiatrique
mystérieux, se
le refoulement
une relation extraconjugale
le secret professionnel
un séjour en prison
un suicide
une toxicomanie
un viol
des violences (conjugales)

Mikaël Ollivier: Le monde dans la main , pages 39 – 41

- C’est tout?
- Ben oui.
- Et rien depuis? a encore demandé ma sœur Alix.
- Non, papa a essayé de l’appeler une bonne centaine de fois, mais rien. Dimanche, il lui a envoyé un paquet de SMS aussi, mais sans réponse. Il a même bidouillé son téléphone pour recevoir un accusé de réception quand ses messages s’affichent sur le téléphone de maman. Au moins, il est sûr qu’elle les reçoit.
- Et Béa?
Béatrice, la meilleure amie de ma mère, et sa collègue aussi.
- Tu penses bien qu’on l’a appelé tout de suite! Elle ne sait rien. Tante Bertille non plus, je l’ai vue à la messe.
- Et oncle Jean? m’a demandé Alix.
Jean-Marie, le cadet de Marie-des-Neiges et de Marie-Bertille, vit au Québec depuis ses vingt et un ans.
- Vous lui avez téléphoné ?
- Pourquoi veux-tu qu’il ait des nouvelles?
- Maman aurait pu l’appeler?
C’était vrai, bien sûr, ma mère adorait son petit frère, et j’ai pensé qu’il faudrait que je dise à papa de lui envoyer un mail, au cas où, mais je ne pouvais envisager qu’elle donne des nouvelles à sa meilleure amie ou à son frère, et j’ai pensé qu’il faudrait que je dise à papa de lui envoyer un mail, au cas où, mais je ne pouvais envisager qu’elle donne des nouvelles à sa meilleure amie ou à son frère et pas à nous, son mari et son fils ! Ou alors cela voulait dire qu’elle nous fuyait!
Alix a repris les dernières mots de maman : « Je n’en peux plus, c’est tout. »
Puis il y a eu un blanc. Dans la famille, on n’a jamais été les champions de la communication. On parle peu, on ne se touche jamais, on ne s’embrasse qu’une fois l’an, le 1 er janvier (sauf tante Bertille qui embrasse tout le monde comme si c’était chaque fois la fin du monde), et on en est gênés. Je n’ai jamais vu mes parents s’enlacer, à part une fois, je devais avoir neuf ans, quand mon père a passé un bras autour de la taille de maman pour la serrer contre lui. Mais elle s’est dégagée aussitôt en lui disant d’une voix indignée : « Pas devant le petit. » Je me souviens que ce jour-là mon cœur s’était mis à battre plus vite. J’avais eu l’impression d’être le témoin de l’ébauche de la révélation d’un grand secret, celui que des parents ne sont pas toujours que des parents, pas seulement des gens qui font qu’il y ait à manger dans le frigo, qu’on soit toujours à jour dans les vaccins, qu’on ferme son blouson quand il fait froid, qu’on se couche à l’heure, qu’on se lave les dents, qu’on parte en vacances. A l’image des maîtresses qui, finalement, ne dorment pas dans la classe et ont une vie en dehors, un mari, des enfants, des amis, des joies et des peines, les parents auraient une vie en dehors du bien-être de leurs enfants? A part le travail bien sûr, parce que le travail, c’est pour gagner l’argent qui, justement, permet de conserver le bien-être des enfants. J’avais des doutes pour mes parents, et j’ai souvent pensé que je devais être un bébé éprouvette, parce qu’une hypothèse plus naturelle me semblait impossible. Ce n’est que vers onze ans, la première fois que j’ai découché pour dormir chez mon copain Mathias (ça avait été une aventure pour convaincre mon père alors que les parents de Mathias habitaient à cinq minutes à pied!), que j’ai découvert qu’il y avait des familles où tout le monde parlait en même temps, rigolait à table, se serrait dans les bras les uns les autres, s’embrassait matin et soir et se disputait ouvertement. Pas chez nous.

Abdruck mit freundlicher Genehmigung des Autors und des Verlags Thierry Magnier :
Le monde dans la main  de Mikaël Ollivier (c) éditions Thierry Magnier, 2011.

Weiteres Material zu dieser Aufgabe finden Sie im Download.