Zur Haupt­na­vi­ga­ti­on sprin­gen [Alt]+[0] Zum Sei­ten­in­halt sprin­gen [Alt]+[1]

ho­mo­se­xua­lité

In­fo­box

Diese Seite ist Teil einer Ma­te­ria­li­en­samm­lung zum Bil­dungs­plan 2004: Grund­la­gen der Kom­pe­tenz­ori­en­tie­rung. Bitte be­ach­ten Sie, dass der Bil­dungs­plan fort­ge­schrie­ben wurde.

His­toire

L'ho­mo­se­xua­lité fut con­sidérée, en Fran­ce, comme un délit jusqu'en 1982 ; de­pu­is, elle est dépénalisée. Si le mot même n'est daté que de la dernière décen­nie du XIXe s., l'ho­mo­se­xua­lité est at­testée dans di­ver­ses cul­tu­res à différen­tes épo­ques (Oc­ci­dent, monde arabo-an­da­lou, Japon …).

Le faitt cul­tu­rel

L'AN­TI­QUITÉ
Dans nulle autre ci­vi­li­sa­ti­on que celle de la Grèce an­tique, l'amour ho­mo­se­xu­el ne fut au­tant un fait cul­tu­rel. La my­tho­lo­gie le con­s­a­cra (Zeus et Ganymède, Apol­lon et Hya­c­in­the). Le ly­ris­me sa­phi­que le célébra sous la forme du les­bia­nis­me. L'ens­eig­ne­ment so­cra­tique le pro­pa­gea sous la forme de la pédéras­tie. Celle-ci décri­vait une re­la­ti­on de maître à élève qui ad­met­tait alors le lien char­nel. As­so­cié par Pla­ton (le Ban­quet , Phèdre) à l'idée du beau, le corps de l'éphèbe fut de même im­mor­ta­lisé par la sta­tuai­re.
La pédéras­tie fut répan­due non seu­le­ment à Athènes, mais aussi en Crète, à Spar­te, à Thèbes, es­sen­ti­el­le­ment dans l'aristo­cra­tie. En réalité, elle était la com­po­san­te d'une pra­tique bi­se­xu­el­le. Car, dans la Grèce an­tique, les hom­mes se ma­ri­ai­ent par souci de de­scen­dance, et les re­la­ti­ons entre adul­tes étai­ent plus fus­tigées que tolérées.
À Rome, seule l'ho­mo­se­xua­lité mas­cu­li­ne fut généra­le­ment ac­ceptée. Parmi d'au­tres poètes, Vir­gi­le, dans les Bu­co­li­ques, en fit un thème littéraire. La pas­si­on de l'em­per­eur Ha­dri­en pour le jeune An­ti­no­üs est entrée dans la légende.
Au IIIe s. après J.-C., l'ho­mo­se­xua­lité tomba sous le coup de la loi et, of­fi­ci­el­le­ment pro­hibée sous le règne de l'em­per­eur Théodose le Grand (390), elle dev­int pas­si­ble du bûcher.

LE MOYEN ÂGE ET LA RE­NAISS­SANCE
L'em­per­eur by­zan­tin Jus­ti­ni­en Ier, au VIe s., ren­força l'ar­se­nal répres­sif. Dans la Fran­ce capéti­en­ne, sous Phil­ip­pe le Bel, on se ser­vit de l'ac­cu­sa­ti­on de so­do­mie pour abatt­re la puis­sance des Tem­pliers. À la cour d'An­gle­terre, à la même époque, un enjeu po­li­tique se noua au­tour des préféren­ces du roi Édouard II.
À la Re­nais­sance, l'ho­mo­se­xua­lité imprégna assez lar­ge­ment les mo­eurs. La Fran­ce eut Henri III et ses mi­gnons. Dans les arts, trois des plus grands génies, Léonard de Vinci, Mi­chel-Ange et sans doute Shake­speare (comme le lais­sent pen­ser ses son­nets), ont par­tagé les mêmes pen­chants.

L'ÉPOQUE MO­DER­NE
C'est à la fin du XIXe s., puis au cours du XXe s., que l'ho­mo­se­xua­lité est de­ve­nue une af­fir­ma­ti­on de soi pour desécri­vains comme Ver­lai­ne et Rim­baud, Wilde, Proust, Gide, Colet­te, Tho­mas Mann ou Mon­ther­lant. Ac­teur et témoin de la différence, Jean Genet ex­al­te dans son oeu­vre le désir ho­mo­se­xu­el. Celui-ci est l'une des sour­ces de la création dans l'en­sem­ble des arts et des lettres, et, de­pu­is les années 1990, la ten­dance est au « co­m­ing out », qui tou­che aussi les mi­lieux de la po­li­tique, du sport et des médias.

Le mouvve­mentt gayy ett lless­bi­i­en
Ap­pa­rue en Ca­li­for­nie, dans les années 1970, la re­ven­di­ca­ti­on du « droit à la différence » pour la mi­no­rité ho­mo­se­xu­el­le s'est éten­due à tou­tes les sociétés oc­ci­den­ta­les. Il en est résulté un mou­ve­ment d'opi­ni­on, le mou­ve­ment gay et les­bi­en , qui agit à l'oc­ca­si­on en grou­pe de pres­si­on pour ob­tenir des pou­voirs pu­blics la mo­di­fi­ca­ti­on des légis­la­ti­ons en vi­gueur et la répres­si­on des actes de dis­cri­mi­na­ti­on ho­mo­pho­bes. Les pa­ra­des de rue (Les­bi­an and Gay Pride ) ten­dent à don­ner à la com­mu­nauté ho­mo­se­xu­el­le sans tou­jours éviter la ca­ri­ca­tu­re une vi­si­bi­lité nou­vel­le. Au­tour de cette com­mu­nauté, c'est aussi toute une ac­tivité éco­no­mi­que qui se déve­lop­pe pour répond­re à ses ha­b­itu­des de con­som­ma­ti­on (pres­se, loi­sirs, mode, tou­ris­me…). En Fran­ce, après avoir ob­te­nu le pacs (1999), les as­so­cia­ti­ons ho­mo­se­xu­el­les mi­li­tent en fa­veur du droit au ma­ria­ge, du droit à l'ad­op­ti­on ainsi que de la re­con­nais­sance ju­ri­di­que et so­cia­le de l'ho­mo­pa­ren­ta­lité.

MÉDE­CI­NE
Ho­mo­se­xua­lité et sida
La po­pu­la­ti­on ho­mo­se­xu­el­le mas­cu­li­ne des pays oc­ci­den­taux s'est trouvée parmi les plus att­ein­tes dès le début de l'épidémie de sida, dans les années 1980, mais c'est aussi l'une de cel­les sur les­quel­les les cam­pa­gnes d'in­for­ma­ti­on et de préven­ti­on ont eu la plus gran­de ef­fi­ca­cité. De­pu­is, si les ho­mo­se­xu­els mas­cu­lins sont
de­meurés plus exposés que les hétéro­se­xu­els du fait de leurs pra­ti­ques se­xu­el­les (le ris­que de con­ta­mi­na­ti­on est re­la­ti­ve­ment élevé lors d'un rap­port anal récep­tif avec un sujet séro­po­si­tif), ils ont bien suivi les con­signes de préven­ti­on, en uti­li­sant des préser­va­tifs mas­cu­lins. Tou­te­fois, de­pu­is la fin des années 1990, il est ap­pa­ru que les« re­la­ti­ons non protégées » de­ve­n­aient plus fréquen­tes chez les ho­mo­se­xu­els, ce qui pour­rait être mis en rap­port avec les espoirs ap­portés par les progrès théra­peu­ti­ques (trithérapie). Au­jourd'hui, le préser­va­tif mas­cu­lin con­sti­tue tou­jours la seule pro­tec­tion ef­fi­cace cont­re le sida et les au­tres ma­la­dies se­xu­el­le­ment trans­mis­si­bles.

PSY­CHANA­LY­SE
Les expéri­en­ces ho­mo­se­xu­el­les liées aux pre­miers émois de l'ado­lescence n'im­pli­quent pas néces­sai­re­ment uneévo­lu­ti­on ultéri­eu­re vers l'ho­mo­se­xua­lité. Pour Freud, celle-ci est avant tout une af­fai­re de choix d'objet. Elle n'est qu'un symptôme et non une cause. La cause est du côté de la bi­se­xua­lité fon­da­men­ta­le de tout être hu­main. Tou­te­fois, Freud, faisant l'ana­ly­se de l'ho­mo­se­xua­lité, la trouve, chez les femmes, dans des cas d'hystérie qui fonc­tion­ne par iden­ti­fi­ca­ti­on re­foulée à une autre femme et, chez les hom­mes, dans des cas d'ob­ses­si­on nar­cis­si­que qui con­du­it le sujet à fixer son objet sur un corps sem­bla­ble au sien.
On ne sau­rait omett­re, au de­meu­rant, l'in­flu­ence que peu­vent ex­er­cer cer­ta­ins en­vi­ron­ne­ments clos (in­ter­nats, pri­sons) sur l'ori­en­ta­ti­on du com­por­te­ment se­xu­el.
Au­jourd'hui, de nom­breux ac­teurs du mou­ve­ment gay et les­bi­en con­tes­tent la per­ti­nence du dis­cours psy­chana­ly­tique sur l'ho­mo­se­xua­lité.

Ar­ti­cle La­rous­se ho­mo­se­xua­lité:
Her­un­ter­la­den [pdf] [82 KB]

ho­mo­se­xua­lité:
Her­un­ter­la­den [doc] [47 KB]
Her­un­ter­la­den [pdf] [11 KB]