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Tragédie grec­que

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Aris­to­te et la tragédie
L'ouvra­ge d'Aris­to­te ex­er­ce tou­jours une in­flu­ence im­men­se plus de dix-huit siècles après la mort de son au­teur. Sans la Poétique , la tragédie n'au­rait sans doute pas existé en tant que telle en Eu­ro­pe. À par­tir de la Re­nais­sance, ce texte a été main­tes fois tra­du­it (par­fois très li­bre­ment), in­ter­prété et com­menté. Résu­mons la théorie qu'il ex­po­se.
 
Qu'est-ce qu'une tragédie ?
Pour Aris­to­te, c'est l'imi­ta­ti­on ( mi­me­sis , en grec) d'une ac­tion séri­eu­se et complète en elle-même, dans une forme dra­ma­tique, et non pas nar­ra­ti­ve comme dans la poésie épique; cette « ac­tion dra­ma­tique » (c'est-à-dire jouée sur scène par des ac­teurs) com­por­te des péripéties qui se ter­mi­nent par une si­tua­ti­on très mal­heu­reu­se, laquel­le susci­te chez le pu­blic les deux sen­ti­ments de pitié et de peur. Une tragédie se com­po­se de six éléments, qui sont re­spec­tive­ment la fable (ou in­tri­gue de la pièce), les per­son­na­ges, la dic­tion, la pensée, le spect­a­cle, et enfin la mélodie (car le spect­a­cle tra­gi­que était ac­com­pagné de mu­si­que).

La fable
La fable, ou in­tri­gue, est la com­bi­nai­son lo­gi­que des péripéties de l'his­toire représentée dans la pièce. Si l'in­tri­gue est bien con­strui­te, on ne doit pas pou­voir en re­tran­cher une seule péripétie sans détrui­re la cohérence de l'en­sem­ble. Il n'y entre donc aucun in­ci­dent inu­ti­le à l'ac­tion. La fable est la par­tie la plus im­port­an­te, car selon Aris­to­te, une tragédie représente des ac­tions, non des per­son­na­ges: les per­son­na­ges sont là pour ser­vir l'ac­tion, et non l'in­ver­se. Trois éléments dis­tincts com­po­sent la fable:

  • la péripétie au sens strict, lorsque l'on passe d'une si­tua­ti­on à son opposé (par ex­emp­le, quand un per­son­na­ge so­cia­le­ment puis­sant déchoit et de­vi­ent misérable);
  • la re­con­nais­sance, ou pas­sa­ge de l'ignoran­ce à la con­nais­sance (par ex­emp­le, Œdipe app­renant que la reine Jo­cas­te, qu'il a épousée, est en fait sa mère);
  • la ca­ta­stro­phe, qui est une ac­tion de­struc­tive et dou­lou­reu­se (Œdipe se crevant les yeux et s'en al­lant comme un men­di­a­nt, après avoir appris l'hor­reur de son de­s­tin).

Enfin, selon le phi­lo­so­phe, la fable doit être assez élaborée. En Fran­ce, au XVIIe siècle, Cor­neil­le suiv­ra ce précepte, alors que Ra­ci­ne , au con­trai­re, cher­che­ra à sim­pli­fier ses in­tri­gues.

Les per­son­na­ges
Le prot­ago­nis­te, ou per­son­na­ge prin­ci­pal, doit être plutôt du côté du bien, ou du moins oc­cup­er une po­si­ti­on in­termédi­ai­re entre le bien et le mal; son mal­heur doit être pro­vo­qué par une er­reur de ju­ge­ment plutôt que par un vice fon­cier. Ce point par­ti­cu­lier était très im­portant pour Ra­ci­ne, qui précise dans la préface de Phèdre qu'il a pris soin de ne pas don­ner à son héroïne les traits mons­trueux que les ver­si­ons précéden­tes lui avai­ent conférés, de manière à rend­re son mal­heur plus touchant.
Dans l'en­sem­ble, les per­son­na­ges d'une tragédie doiv­ent être représentés d'une manière ap­pro­priée et réalis­te. Ils doiv­ent enfin con­ser­ver une unité psy­cho­lo­gi­que d'un bout à l'autre de la pièce. Il im­por­te que leurs ac­tions ap­pa­rais­sent comme les conséquen­ces lo­gi­ques de leur ca­ractère.
(sour­ce: http://​www.​esp​acef​ranc​ais.​com/​tra­ge­die.​html#​2 ; date 16 jan­vier 2011)

Tragédie grec­que:
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