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Transkript zur Schulfernsehsendung

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Diese Seite ist Teil einer Materialiensammlung zum Bildungsplan 2004: Grundlagen der Kompetenzorientierung. Bitte beachten Sie, dass der Bildungsplan fortgeschrieben wurde.

Transkript zur Schulfernsehsendung „Mein Land, dein Land, unser Land / Français, Allemand ou étranger ?“

Ausschnitt: 00:00 bis 06:32.

L'Allemagne et la France sont parmi les premiers pays concernés par l'immigration en Europe. Environ sept millions d'étrangers vivent en Allemagne, quatre millions en France.

Pour palier au manque de main d'œuvre et reconstruire leurs économies d'après-guerre, nos deux pays ont organisé l'immigration de travailleurs étrangers. L'ordonnance de 1945 réglemente en France l'entrée et le séjour des immigrés. De son côté l'Allemagne signe dans les années 50 plusieurs accords avec des pays étrangers.

Mais si nos gouvernements ont volontairement fait appel à l'immigration, nos sociétés ne s'étaient pas forcément préparées à intégrer ces travailleurs étrangers. Et la fermeture de nos frontières à l'immigration professionnelle dans les années 70 n'a pas pour autant stoppé le flux des candidats à l'entrée. L'écart entre pays riches et pays pauvres s'est encore creusé. L'immigration est devenue un phénomène irréversible. Pour la gérer plusieurs politiques sont mises en œuvre. Celle de l'acquisition de la nationalité, celle de l'immigration et celle de l'intégration.

Jusqu'à l'an 2000 l'acquisition automatique de la nationalité allemande reste basée sur le droit du sang. Est allemand celui qui naît de père ou de mère allemande. Une conception ethnique de la nationalité, radicalement opposée à la conception française. Mais une récente réforme introduit pour la première fois le droit du sol: les enfants d'étrangers obtiennent automatiquement la nationalité allemande en plus de celle de leurs parents. Ils devront choisir à leur majorité entre les deux.

La nationalité française quant à elle est traditionnellement basée sur le droit du sol. Est français celui qui naît sur le territoire français. Mais l'étranger est-il seulement celui qui a une autre nationalité?

Rachida Benfaïd a quitté l'Algérie à l'âge de 20 ans pour rejoindre son mari en France où elle vit aujourd'hui avec sa famille. Rachida a les deux nationalités, algérienne et française. Elle a donc aussi les deux cultures …

Rachida Benfaïd: "Par contre ça c'est typique, c'est de chez nous ça. Mais ça demande pas beaucoup de temps pour faire ça..."

Heureuse de vivre en France avec ses trois enfants, Rachida n'en reste pas moins profondément attachée à ses origines.

Rachida Benfaïd: "Le sentiment que j'ai pour l'Algérie c'est quelque chose de très fort, et je ne vais pas le renier, du tout du tout. Je me sens très bien en France et l'Algérie est en moi. Le mot intégré je crois qu'il se pose pas, que ça soit aux plus vieux ou même aux plus jeunes. Les plus jeunes ils sont nés français, donc je ne vois pas l'utilité du mot. Je peux tout à fait être en djellabah et être française."

Pour les enfants de Rachida comme pour leurs amis, l'identité ne se résume pas à la simple question de la nationalité.

Selim Benfaïd: "Je suis de nationalité française, sur les papiers et donc sur ma carte d'identité. Mais à 100% non, je ne me sens pas français. Parce que déjà j'ai un nom qui n'a pas une consonnance française. Et puis il y a aussi le fait de faire le ramadan. Donc là les gens ils voyent, ils se disent "ouais il fait le ramadan", donc forcément ils voyent qu'il y a une différence, donc ça colle pas français et en même temps musulman. Même si c'est vrai que je suis d'origine algérienne, l'Algérie c'est quand même quelque chose d'assez loin pour moi, du fait que j'y est pas été souvent et que je parle pas la langue comme un algérien. Et en même en Algérie je ne serai pas considéré comme un Algérien."

La transmission du patrimoine culturel d'une génération à l'autre joue un rôle clef dans l'assimilation. Le mélange interculturel définit une identité nouvelle. Ni tout à fait l'une ou tout à fait l'autre, ni entre les deux. Plutôt un métissage.

Rachida Benfaïd: "Le mode de vie en France, c'est vrai qu'il est différent qu'en Algérie. Donc je prends des deux cultures ce qui est positif. Et avec ça ils font ce qu'ils veulent. Moi j'essaie de transmettre juste ce qu'il faut pour avoir une vie normale, décente... intègre!"

Rachida Benfaïd: "Il y a quand même une différence entre un Français qui est né en France, qui vit en France et qui se dit français par les liens du sang, que celui qui vient d'ailleurs, par son nom qui est différent, par sa culture aussi qui est différente, on lui fait ressentir très fortement qu'il est différent, qu'il est différent à tous points de vue. Moi, à mon avis on est pas différent, on est tous des êtres humains. Et pour le reste, eh bien écoutez, il faudrait que les mentalités changent."

Et les mentalités évoluent au fil des générations. Pour les plus jeunes, les subtilités juridiques ne correspondent pas forcément à la réalité.

Yasmine Benfaïd: "Le terme de nationalité déjà… enfin je sais pas. Je trouve que c'est un peu compliqué comme débat. Je pense pas qu'on devrait parler de nationalité, et je pense qu'il faudrait adapter le droit aux étrangers, plutôt que de passer par la nationalité, que ce soit la nationalité française ou maintenant communauté européenne ..."

L'histoire nous a souvent enseigné le contraire, et ce sont plutôt les étrangers qui ont dû s'adapter aux contingences de l'époque. Comme Ommar Benfaïd, le mari de Rachida, lors de la guerre entre la France et son ancienne colonie, lorsque l'Algérie a conquis son indépendance. Obligé de choisir alors entre ses deux nationalités, il a conservé la nationalité algérienne, mais a retrouvé depuis sa nationalité française.

Ommar Benfaïd: "Je crois que c'est un acte difficile celui qui consiste à renoncer à sa nationalité d'origine. Peut-être un peu moins aujourd'hui, mais au moins sur les 20 dernières années, par rapport à l'histoire coloniale c'est un acte assez fort et difficile à prendre, dans la mesure où on a la pression quand même de l'environnement familial. Et parfois c'est vécu comme une forme de trahison par rapport au pays d'origine."

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