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Com­mu­ni­ca­ti­on in­ter­cul­tu­rel­le

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Diese Seite ist Teil einer Ma­te­ria­li­en­samm­lung zum Bil­dungs­plan 2004: Grund­la­gen der Kom­pe­tenz­ori­en­tie­rung. Bitte be­ach­ten Sie, dass der Bil­dungs­plan fort­ge­schrie­ben wurde.


De:  http://​www.​do­ri­son.​net

Stéréoty­pes, clichés et préjugés. La Fran­ce et l’Al­le­ma­gne ont beau être des pays par­te­n­ai­res étroi­te­ment liés, la per­cep­ti­on de soi et celle de l’autre di­ver­gent assez sou­vent. Quand la com­mu­ni­ca­ti­on in­ter­cul­tu­rel­le de­vi­ent un défi pas­si­onnant dans la vie quo­ti­di­en­ne et pro­fes­si­onnel­le. Un entre­ti­en avec Françoise Do­ri­son.

In­stallée de­pu­is plus de tren­te ans en Bade-Wur­tem­berg, Françoise Do­ri­son est re­s­ponsa­ble des cours à l’In­sti­tut Cul­tu­rel Fran­co-Al­le­mand de Tü­bin­gen. Forte de son expéri­ence liée aux nom­breu­ses années qu’elle a passées en Al­le­ma­gne, de­pu­is 1998 elle tra­vail­le comme ac­com­pa­gnatri­ce in­ter­cul­tu­rel­le spécia­lisée dans les re­la­ti­ons fran­co-al­le­man­de.

Mais honnête­ment, pou­vons-nous être vois­ins et être différents au point d’avoir be­so­in de con­seil­lers comme vous? «  Les différen­ces sont plus gran­des et plus pro­fon­des qu’on ne le pense », cons­ta­te-elle en s’ap­pu­yant sur une récente étude du jour­nal Wirt­schafts­wo­che , selon laquel­le ce sont les re­la­ti­ons d’af­fai­res avec la Chine qui sont le plus sou­vent sour­ce de ma­len­ten­dus, suivi par la Fran­ce au 2 e rang. C’est éton­nant, n’est-ce pas?

Dans nos têtes, le Français cliché porte une ba­guette et un béret, l’Al­le­mand stéréotypé une cu­lot­te de cuir avec une chope de bière. De votre point de vue de Française, quel est le pro­to­ty­pe de l’Al­le­mand, mise à part cette ap­pa­rence? « J’apprécie sur­tout la prévi­si­bi­lité des Al­le­man­ds au sens po­si­tif, ils di­sent ce qu’ils pen­sent et ne tour­nent pas au­tour du pot. » A cet égard, elle a par ex­emp­le re­mar­qué que les si­gna­tu­res al­le­man­des sont sans au­cu­ne fio­ri­tu­re et bien li­si­bles, alors qu’un Français s’ex­pri­me de façon plus in­di­vi­dua­lis­te, et cela pas seu­le­ment dans son écri­tu­re. Deux pays, deux con­cepts. De même, un piéton al­le­mand at­ten­dra pa­tiem­ment au feu rouge tan­dis qu’un Français ne va pas hésiter à tra­ver­ser le cas échéant.

C’est sur­tout dans le monde des af­fai­res qu’il y a beau­coup de pots cassés, cons­ta­te Do­ri­son. « La plu­part des cli­ents vi­en­nent seu­le­ment me de­man­der con­seil après avoir fait de premières mau­vai­ses expéri­en­ces. » La de­man­de est là et de­pu­is quel­que temps, des pro­gram­mes d’études in­ter­cul­tu­rel­les prépar­ent par ex­emp­le aux négo­cia­ti­ons avec la cul­tu­re in­con­nue.

Si on lui de­man­de quel­les sont les as­tu­ces pour bien se tenir sur le par­quet di­plo­ma­tique et pour ne pas com­mett­re d’im­pairs, elle nous re­com­man­de deux cho­ses: « Les Français, qui ai­ment bien se mett­re en avant, ai­ment beau­coup les com­pli­ments, par ex­emp­le pour une de leurs tech­no­lo­gies in­no­vat­ri­ces. Cela est beau­coup apprécié. Par cont­re, un Français doit faire at­ten­ti­on par rap­port à la pro­fon­de bles­su­re his­to­ri­que des Al­le­man­ds. La plu­part ne sont pas du tout con­sci­ents de ce sujet sen­si­ble. » Ceux qui gar­dent les yeux ou­verts ar­riv­ent tou­jours à se débrouil­ler, malgré les différen­ces…et sou­vent il y a des si­tua­ti­ons mar­ran­tes…

Une an­ec­do­te in­ter­cul­tu­rel­le pour con­clu­re: de re­tour en Fran­ce après des années dans un en­tou­ra­ge ger­ma­ni­que, Françoise Do­ri­son a tendu la main à une très bonne amie pour la sa­lu­er. Ce geste fut très mal pris. Quel­le ar­ro­gan­ce! Pour la récon­ci­lia­ti­on, il y eut pleins de bi­sous la fois sui­van­te. Vive la différence et les nou­vel­les syn­er­gies fran­co-al­le­man­des!


Com­mu­ni­ca­ti­on in­ter­cul­tu­rel­le: Her­un­ter­la­den [doc] [25 KB]